mardi 26 avril 2016

Comment contester efficacement une facture ?


Les modalités, pour les non-commerçants, sont moins strictes que pour les commerçants. Traiter ici des diverses possibilités dont disposent les non-commerçants, et la jurisprudence sur ce plan, nous mènerait trop loin. Par mesure de sécurité, il est recommandé aux commerçants et aux non-commerçants de s’en tenir à ce qui suit.

Contestez toujours par lettre recommandée (pour disposer d’une preuve) les factures avec lesquelles vous n’êtes pas d’accord. Un entretien oral (par téléphone, par exemple) avec le fournisseur n’est pas une preuve. Si néanmoins, les premiers contacts se déroulent oralement, confirmez-en immédiatement la teneur par une lettre recommandée. Assurez-vous toujours que les conditions générales de vente n’imposent pas d’autres exigences de forme auxquelles vous êtes bien entendu tenues.

Contestation de l’intégralité de la facture

La facture doit être contestée dans des délais « raisonnables » – un sujet sur lequel la jurisprudence n’est pas toujours unanime. Pour éviter les problèmes, imposez-vous de contrôler chaque facture dès sa réception et, si besoin est, de la protester immédiatement. Si les conditions générales de vente précisent, par exemple,  que vous disposez de huit jours après sa réception, respectez ce délai. Il est donc important, à cet égard également, de lire les conditions générales.

Si vous êtes pressé par le temps et que vous n’avez pas la possibilité de tout contrôler immédiatement, protestez l’intégralité de la facture et des conditions générales. Ce dernier point est important : il se peut que le bon de commande ne tienne pas compte des conditions ou que ces dernières s’écartent, fût-ce de façon minime, des conditions antérieures. Votre lettre annoncera votre intention de préciser vos doléances après que vous aurez procédé à une analyse détaillée de la facture ; ce que vous ferez effectivement sans tarder.

La contestation doit être à tous égards claire, motivée et sans équivoque. Elle doit contenir les références et la date de la facture. Ajoutez-y la date de sa réception (il est toujours possible qu’elle vous soit parvenue après le délai de paiement qui y est mentionné). La lettre doit exposer intelligiblement les motifs de la contestation (par exemple : les montants ne coïncident pas avec le bon de commande, le produit est défectueux, la facture ne vous est pas destinée…) Soyez clair et complet !

Contestation partielle
Si vous ne contestez qu’une partie de la facture (ce qui n’est pas toujours possible), mieux vaut vous acquitter de la partie non contestée, pour autant qu’elle puisse être à peu près chiffrée, et faites état de ce paiement dans votre lettre de contestation. Vous montrerez de la sorte votre bonne volonté et la partie adverse sera moins tentée de confier le dossier à un avocat. Vous éviterez également que la partie non contestée fasse l’objet d’intérêts et d’une clause de dommage. Néanmoins, si la partie contestée est minime (l’entrepreneur doit revenir pour un détail, par exemple), évitez de payer trop, car vous courez le risque que la partie adverse (dans notre exemple, l’entrepreneur) estime désormais inutile de se déranger pour si peu.
Si vous recevez une mise en demeure alors qu’aucune facture ne vous a jamais été adressée, réclamez la facture et contestez les deux documents en attendant de recevoir effectivement la facture – qu’il vous faudra à nouveau protester si vous n’êtes pas d’accord avec son contenu.


Dans tous les cas, demeurez factuel et poli. Les juges n’apprécient guère l’insulte.


Terminez chaque lettre de protestation de la manière suivante : « Sous réserve de tout droit et sans reconnaissance préjudiciable aucune », ce qui vous laisse la possibilité de rectifier d’éventuelles erreurs et de compléter vos observations.

Information d'Euromex compagnie de défense juridique

lundi 25 avril 2016


La déclaration du prêt hypothécaire sera encore plus complexe cette année

Vous avez contracté un prêt hypothécaire ? Alors, préparez-vous d'ores et déjà psychologiquement à remplir votre déclaration fiscale, car l'opération sera encore plus compliquée, cette année. Depuis la mise en oeuvre de la sixième réforme de l'état, la fiscalité du logement est devenue tellement complexe que plus aucun citoyen ordinaire ne s'en sort. Mais n'ayez pas honte, surtout, car même le fisc est incapable de compléter correctement les cases consacrées aux dépenses du prêt sur votre déclaration.
120 codes différents
L'année dernière, après la sixième réforme de l'état, votre déclaration fiscale comportait 100 codes différents,
Cette année 20 codes supplémentaires arrivent !!!
À chaque région son régime fiscal
Pour les prêts contractés depuis 2015, les trois régions appliquent des régimes fiscaux autres ...    


  • L'ancienne épargne logement pour les prêts antérieurs à 2005.
  • L'ancien bonus logement flamand pour les prêts contractés entre 2005 et 2014.
  • Le nouveau bonus logement flamand pour les prêts contractés en 2015.
  • Le tout nouveau bonus logement flamand pour les prêts contractés à partir de 2016.

Les autres régions imposent d'autres règles fiscales. Le gouvernement fédéral reste toutefois compétent pour :


  • Les résidences secondaires
  • La partie de votre habitation que vous donnez en location ou que vous utilisez pour votre profession.

Même le fisc ne s'en sort plus
Lorsqu'il est entré en fonction, le Ministre des Finances Johan Van Overtveldt était décidé à simplifier les choses ...
Force est de constater que l'on sera loin du compte ... Et nous pauvres citoyens , n'avons pas les cabinets de
fiscalistes et autres montages Panaméens ... On doit remplir les bonnes cases au risque de payer encore plus
d'impôts ...
 

Bonne chance pour compléter votre déclaration d'impôts !

Source : Knack.be